Site icon La Grande Dépression – Le site !

Comment distinguer la dépression du burn out ?

dépression burn-out

La dépression et le burn out sont deux pathologies qu’il est souvent difficiles de différencier. Pourquoi ? Simplement parce que leurs manifestations se rapprochent les unes des autres. Fatigue intense ou pics de surexcitation, dévalorisation de soi, troubles du sommeil… les signes physiques ne sont pas si différents. Certains psychiatres ont même évoqué la possibilité que le burn out ne soit rien de plus qu’une forme de dépression. Hélas, ce n’est pas le cas… Entre dépression et burn out, se trouve un fossé marqué par 5 différences majeures.

1/ Les causes du mal être

Dans le burn out, le travail est et reste la cause principale de la maladie. Un supérieur hiérarchique tyrannique ou une charge de travail volumineuse conduisent peu à peu à une profonde fatigue. Le corps n’en peut plus, il étouffe de tant de stress et appelle à l’aide.

La dépression, elle, est le fruit d’une combinaison de plusieurs facteurs. Une perte d’emploi couplée à un divorce et à un retour chez ses parents est un exemple parlant. Il se peut qu’une fois seule dans sa chambre d’enfant, la personne fonde en larmes et n’arrive plus à s’extraire de sa torpeur.

Dans ce cas, le déménagement joue le rôle d’élément déclencheur. Mais la dépression est la résultante d’une série d’événements.

 

2/ Les premiers symptômes de la maladie

Avez-vous déjà parcouru les forums consacrés au burn out ? Très souvent, un détail saute aux yeux. « Un matin, je n’ai pas réussi à me rendre au travail. Je n’en pouvais plus », « Et un jour, je me suis effondré psychologiquement… ». Le burn out est marqué par une rupture brutale. Certes, il est le fruit d’une accumulation de ressentis et d’énergies négatives, mais c’est d’un coup sec que la maladie débute.

La dépression par contre, se manifeste progressivement. La personne commence à annuler les sorties en familles ou avec ses amis. Une fois, deux fois, trois fois… jusqu’à ne plus sortir du tout.

Il va de même pour le physique. Cette femme que vous avez connu si soignée, commence tout doucement à se négliger. Après l’arrêt du maquillage, vient l’annulation de rendez-vous chez le coiffeur pour finalement partir acheter le pain encore en pyjama. Mais tout ça se fait petit à petit, jour après jour, jusqu’à ce que son état ne laisse plus de place aux doutes.

3/ Le syndrome

Quelle est la différence fondamentale entre être déprimé et être victime d’un burn out ? Dans le premier cas, la maladie se manifeste notamment par des troubles de l’humeur. Dans le deuxième cas, la pathologie s’exprime sous la forme d’une fatigue physique intense.

Une personne souffrant de burn out sera physiquement exténuée mais essayera de continuer à fournir le maximum d’efforts. Être victime de burn out, c’est comme maintenir la pédale d’accélération à fond alors que votre corps vous demande de ralentir. Être déprimé, c’est votre mental qui n’en peut plus et fait baisser votre barre d’énergie.

4/ Le domaine d’action

Peu importe l’activité ou la sphère de sa vie, pour une personne déprimée, tout est fait de noir. S’étendant à tous les domaines, la dépression va affecter l’individu dans ses activités sportives, au travail, avec sa famille, ses amis… Aucun champ n’est épargné.

Le burn out, en revanche, est limité au cadre professionnel. Une personne souffrant de burn out est tout à fait capable d’apprécier chaque instant passé en compagnie de ceux qui lui sont proches et de s’adonner avec passion à son hobby. Ce n’est qu’à un stade très avancé que le burn out paralyse le malade hors de la sphère liée au travail.

5/ Les voies de traitements

En ayant recours à des antidépresseurs et à des séances de psychanalyse, il est tout à fait possible d’éradiquer la dépression. Même si les antidépresseurs permettent de regagner de la vitalité au bout de 15 jours, il est recommandé de suivre une thérapie combinant médicaments et psychothérapie pendant au moins 6 mois.

Le traitement du burn out est radicalement différent. Bien que les anxiolytiques et les somnifères améliorent momentanément l’état du patient, ce n’est qu’au-travers d’un rééquilibrage de son mode de vie qu’il retrouvera l’équilibre physique et psychologique.

 

Quitter la version mobile